A l’heure de la crise sanitaire, et plus particulièrement de la menace épidémique qui touche actuellement la France, la mise en place du télétravail constitue un aménagement du poste de nombre de salariés, visant à permettre la poursuite de l’activité de l’entreprise tout en garantissant la protection des salariés.
Néanmoins une telle organisation n’est pas sans risque pour la santé tant physique que mentale des télétravailleurs à domicile.
Du fait de l’obligation de sécurité qui pèse sur lui, l’employeur reste tenu d’évaluer les risques professionnels des salariés, liés à l’exécution de certaines tâches en télétravail :
· Il doit s’assurer que le lieu de travail du salarié est conforme, que le salarié bénéficie du matériel nécessaire à l’accomplissement de ses tâches et lui dispenser les formations relatives aux risques auditifs (réglage du son du téléphone/utilisation d’un casque audio), visuels (attention au surmenage et à l’usage excessif d’écrans) ainsi qu’en terme de postures de travail. En cas de chute ou de douleurs physiques (au dos, aux yeux…), l’accident du travail sera pris en charge dans les mêmes conditions que s’il avait eu lieu dans les locaux de l’employeur.
· Il reste également tenu de prévenir toute forme de souffrance morale au travail (anxiété, harcèlement moral, risque d’isolement social)
Les risques psychosociaux en période de confinement ne sont pas à prendre à la légère car la frontière devient de plus en plus poreuse entre la vie professionnelle et la vie privée.
Aussi, « le droit à la déconnexion » se fait de plus en plus minime et le salarié peut se sentir surveillé dès lors qu’il n’apparaît plus « en ligne » sur le réseau.
Dans ce contexte l’employeur doit veiller à préserver des contacts réguliers avec ses salariés au travers de visioconférences sans pour autant multiplier ces interventions au risque que les salariés se sentent sur-sollicités.
L’employeur doit également former ses salariés à la gestion de leur temps de travail et de leur charge de travail, et prévenir les tensions émotionnelles que ces derniers pourraient être amenés à ressentir en étant seuls chez eux face à des interlocuteurs parfois agressifs ou à fleur de peau du fait du contexte anxiogène actuel…
L’exercice du télétravail à domicile ne fait pas non plus obstacle à toute forme de harcèlement moral, par exemple : l’envoi d’emails récurrents et malveillants, des mesures vexatoires ou pressions disciplinaires, la mise à l’écart du salarié.
En définitive, le télétravail n’empêche pas la souffrance au travail des salariés et nombre d’entre eux, souvent des cadres, souffrent d’anxiété dans ce contexte particulièrement surréaliste. Surtout, la logique française est peu encline au télétravail et reste encore trop focalisée sur le « temps de présence » du salarié. En télétravail, le salarié doit encore plus faire ses preuves car son employeur ne lui laissera rien passer. A ce jour, beaucoup considèrent que leurs conditions de télétravail sont déplorables.
Si en tant que salarié vous souffrez d’une dégradation de vos conditions de travail en télétravail, vous pouvez :
– Avertir le CHST ou le CSE ou votre employeur
– Prendre contact avec notre cabinet d’avocats 9Trévise qui vous indiquera la marche à suivre, et vous assistera pour faire valoir vos droits
– Conserver toutes les preuves écrites que vous avez en votre possession
Si en tant qu’employeur, un salarié s’est plaint à vous mais que vous ne savez pas quoi faire ni quoi mettre en œuvre pour remédier à la situation, vous pouvez :
– Prendre contact avec notre cabinet d’avocats 9Trévise qui vous prodiguera de nombreux conseils adaptés à votre cas
Notre cabinet d’avocats 9TREVISE reste donc à votre disposition pour vous conseiller au mieux en fonction des circonstances particulières de votre situation professionnelle.
Pourquoi nous contacter ? Notre cabinet d’avocats 9TREVISE vous garantit une écoute active, des compétences certifiées, ainsi qu’une totale confidentialité dans le traitement de votre dossier.